Alors que la Loi Climat et résilience été annoncée par le gouvernement comme “la plus grande loi du quinquennat”, elle est loin d’être à la hauteur de l’enjeu climatique.

Le gouvernement et la majorité ont affaibli le projet de loi, la plupart des mesures de la Convention citoyenne pour le Climat n’ont pas été reprises.

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Les articles 35 à 38 du chapitre IV « Limiter les émissions du transport aérien et favoriser l’intermodalité entre le train et l’avion » ne feront pas obstacle à l’extension de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et de son trafic aérien.

Au contraire ils laissent la porte grande ouverte à tout projet visant un accroissement de capacité du site aéroportuaire, accompagné d’une augmentation de ses impacts climatiques et sanitaires.

  • Roissy CDG n’est pas concernée par l’article 37 censé « interdire » les extensions d’aéroports puisque le Groupe ADP possède déjà le foncier sur lequel il projette le développement de ses infrastructures. Il n’a donc pas de nécessité à demander une déclaration d’utilité publique, seule une autorisation environnementale est nécessaire.
  • Roissy CDG n’est pas visé non plus par l’article 36 prévoyant la suppression de liaisons aériennes intérieures quand il existe des liaisons ferrées sans correspondance en moins de 2h30. En effet les liaisons vers ou au départ de ce hub font partie des dérogations puisqu’elles assurent majoritairement le transport de passagers en correspondance.

De nombreux amendements ont été déposés afin de rendre aux articles 36 et 37 leur finalité première voulue par la Convention Citoyenne pour le Climat :

  • Organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, uniquement sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur un trajet de moins de 4 heures) ;
  • Interdire la construction de nouveaux aéroports et l’extension des aéroports existants.

Ces amendements ont été systématiquement rejetés.

C’est pourquoi le dimanche 9 mai, nous marcherons à Paris à 14 heures avec les associations et ONG pour dénoncer le manque d’ambition du gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique et sanitaire.

L’ADVOCNAR a signé l’appel pour soutenir les mobilisations du 9 mai :
Lire l’appel ici